L EDUCATION AU RABAIS

Publié le par Richard Meunier

--cole.jpgCela vient de tomber, finalement ce sera 11 000 suppressions de postes, ou de non remplacement des départs à la retraite du personnel de l’éducation nationale pour le budget 2008. Situons un peu les choses, l’éducation nationale représente en gros la moitié des fonctionnaires et cette moitié représente 1 120 000 personnes. Ces 11 000 suppressions de postes ( et non d’emplois ) se feront chez les enseignants, seul 400 à 500 postes administratifs seraient concernés. Je laisse de côté le débat sur plus d’éducation je l’ai suffisamment dit dans les réunions que nous avons faites pour défendre le projet de F. Bayrou à la présidentielle, je laisse de côté l’économie financière faite sur le dos des écoliers, je laisse ici de côté les classes surchargées, une orientation incroyablement déconnectée de la réalité, j’en passe et des meilleures mais je me pose une question, si tous ces gens ne sont pas remplacés c’est que leurs tâches n’étaient pas essentielles je suppose...alors que faisaient-ils ? On les payait à ne rien faire ? Je voudrais que l’on m’explique cela . De plus on apprend que les 6 000 créations d’ emplois ne seront en fait que des redéploiements internes. Cela veux dire qu’en plus de ces 10 500 enseignants on y ajoute ces  6 000 et cela fait 16 500 profs qui étaient payés à ne rien faire !!!! Il ne fallait pas attendre qu’ils partent en retraite, fallait les virer tout de suite. Je vais essayer de me renseigner et comme c’est la tendance je vous fournirais la liste de ces profs indignes ! (ici j’aurais mis un point d’ironie mais cette touche n’existe pas sur les claviers !)

Publié dans COUP DE GUEULE

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F
A rediscuter donc...
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F
Alors là, tu me poses une colle !Je t'avoue n'avoir jamais réfléchi à la question sous cet angle, ni même en avoir entendu parler...Pourquoi pas ? Mais cela poserait quand même la question de savoir qui gèrerait la formation des enseignants (initiale et continue), et de qui dépendrait la recherche en matière de pédagogie.A titre d'exemple, il faut savoir que la formation des psychologues scolaires se fait à l'université. Or, pour être psy scol, il faut avoir exercé en tant qu'enseignant pendant 3 ans et être titulaire d'une licence de psychologie.Là où le bât blesse, c'est que les critères de sélection pour suivre la formation de psy scol ne sont pas les mêmes pour l'inspection académique de Lille et l'université de Lille 3.Ce que je voulais t'exprimer, c'est que dépendre de deux ministères (fonction publique pour la carrière et éducation nationale pour la formation et les programmes) risque de créer de sacrés conflits.Mais le débat est ouvert...Frédéric
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R
je pensais plutôt au fait que le ministère de l'educ nation soit reservé aux éléves seulement , programmes, vie scolaire, bourses, échanges etc et que tout ce qui touche au satut de l'enseignant, formation comprise releve de l'autre ministère. En fait c'est juste le fait d'envisager de ceinder l'enseignant et l'éléve dont les intêrêt ne sont parfois pas conciliable.
F
Si je ne cite pas François Bayrou, dans les "mauvais" ministres de l'Education Nationale, c'est bel et bien parce que je pense, au contraire, qu'il a été un bon ministre, ne serait-ce que de par son souci de dialogue avec les enseignants.Tiens, pour te prouver que mon appréciation tient compte non pas de l'appartenance politique de ces différents ministres, mais de leur véritable action, je citerais un autre "bon" ministre de l'EN : Jack Lang.Je te rejoins quand même sur une chose : on a rarement autant tiré à boulets rouges sur les enseignants. Même De Robien n'avait pas fait aussi fort.Frédéric
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R
Je sais que c'est une idée révolutionnaire et que personne n'osera jamais la mettre en place, mais je me demande si il ne faudrait pas séparer les profs de l'éducation nationale et faire en sorte qu'ils dépendent du ministère en charge de la fonction publique. cela aurait pour avantage de mieux gérer leur carrière et les postes à pourvoir ! qu'en penses tu ?
F
Ceci étant dit, le pire ministre de l'Education Nationale que nous ayons eu ces 30 dernières années s'appelait Gilles de Robien et était membre à l'époque de l'UDF.Il est quand même l'un des rares, avec Allègre et Chevènement, à s'être mis à dos tous les enseignants par des propos mettant en cause leur professionnalisme.Et lui aussi a supprimé des postes dans l'Education Nationale...
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R
 Pour être tout à fait juste, cher Frédéric, il faut reconnaître que De Robien même si il était simple adhérent à l’UDF, puisqu’il a vu ses responsabilités retirées au sein du parti par François Bayrou, n’agissez en rien au nom de l’UDF dans ce gouvernement, ni en accord avec le parti ni en accord avec la doctrine centriste. François Bayrou ( il suffit de se souvenir de son programme présidentiel ) pense au contraire que l’éducation nationale doit être la priorité des priorités, ce qui n’a pas été je te le concède volontiers la pensée du précédent gouvernement ni  du ministre de l’éducation nationale. Je remarque également que tu ne cites pas François Bayrou dans ton classement des plus mauvais ministres de l’éducation nationale c’est que donc son travail n’a pas été aussi mauvais que cela.
J
BonjourMerci de défendre ainsi, y compris sur le mode ironique, le service public français ;).Est ce que la même logique peut être appliquée aux ministres du précédent gouvernement. Si NS a voulu un gouvernement resserré avec moins de ministres, est ce à dire que des ministres ne servaient à rien précedemment ?? 
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R
 Si on suis le même raisonnement c'est évident qu'il faut se poser des questions. En revanche je crains qu'il s'agisse plus que de défendre un service public, ce n'est pas comme si on supprimer un facteur et qu'il faille aller chercher son courrier à la poste, c'est de l'avenir de nos enfants c'est à dire de l'avenir de notre pays. Je suis de ceux qui pense que si il y a en sou à mettre c'est dans l'éducation nationale qu'il doit être mis . Ce n'est pas pour défendre les profs, ni le personnel administratif mais pour défendre notre avenir, notre pays. C’est l’éducation nationale qui forme les citoyens de demain, je croyais que l’on devait tendre à plus de formation, plus d’intelligence, visiblement ce n’est pas le choix de ce gouvernement et ca ne fait que commencer !